dimanche 3 janvier 2010

2010

Une nouvelle année a commencé. Dans une maison Pyrénéennes aux pieds des bois de Panebère. Gravissant les torrents et peinant dans la neige, rien ne pouvait m’arrêter. Je suis monté sur le plus haut sommet accessible avec ma machine pour prendre ces quelques clichés. J’ai vu beaucoup d’endroits magnifiques, j’ai voyagé plus loin que je n’aurais jamais espéré. Mais c’est ici que je me suis senti le mieux. Il n’y avait rien ni personne et j’étais le premier à fouler la neige de ce pâturage. Alors qu’une tempête de neige commençait à souffler la poudreuse dans ma direction, j’ai décidé de rester un peu. Je me sentais bien tout simplement.


Et puis j’ai sortis l’appareil photographique de mon sac a dos, j’ai pris environ 15 ou 20 photos, pour faire un montage panoramique. Le vent soufflais de plus en plus fort et je me disais qu’il serait peut être bon de redescendre sans plus attendre. Mais je n’avais pas froid, j’étais bien équipé, vêtement très chaud et imperméables, une carte topographique, et une boussole. J’ai donc décidé de rester encore. Le viseur collé a mon œil, en mode téléobjectif je regardais le plus loin possible. C’est la que je l’ai vu. Il a bouger très lentement puis s’est immobilisé. J’ai zoomer en x12 pour mieux le voir. C’était bien lui j’en suis certain. Je ne pensais pas qu’il me suivrait jusqu’ici, à cette altitude. Je l’ai observé longuement. Il faisait des allées et retours. Il était a au moins 500 mètres de moi mai je sentais son regard écarlate sonder mes entrailles. Je sentais la neige glacée entrer sous mon manteau étanche et se coller a ma peau. Tétanisé je n’ai même pas pu appuyer sur le déclencheur avant qu’il n’entre dans un sous bois.


Pourquoi ais je si peur a chaque rencontre ? Depuis le temps je devrais être habituer a sa présence. Son pelage noir et plus sombre qu’une nuit sans lune, il est de la taille d’un poney et ses yeux rougeoyants m’observent de l’intérieur. La peur est impossible a contrôler face a ce chien immense voila tout. Mais elle disparaît plus vite maintenant. Dès qu’il s’en va, je me sens si bien. Je me sens libre et léger. Cela faisait des mois que je ne l’avais pas vu. A croire qu’il me manquait. Retour au chalet tout le monde est la. Je fais comme si de rien n’était.


_ Alors cette rando ?

_Super je te remercies.


Et puis presque tout le monde est parti. J’apprécie de lire un peu devant le feu de cheminée. Je prends le temps d’observer et d’écouter. La nuit les multitudes de ruisseaux environnants, résonnent de concert avec les hululements des chouettes. Le jour le soleil redonne vie aux forets. Le froid extérieur est saisissant et la brume angoissante. Toutes les sensations sont décuplées en pareils lieux. Mais c’est tellement beau…


2010 commence très bien


Rémy.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ton histoire est extra! tu as rencontré le loup-garou ?....continues ..encore..!! mam.

Anonyme a dit…

oui ! encore !