lundi 4 janvier 2010

18 heures de trop, chapitre IV « Révélation »

Je ne sais pas si je l’ai rêvé cette fois ci. Les nuits et les jours se ressemblent tellement.


«L’oeil... Tout l’univers est en lui, puisqu'il voit puisqu'il reflète ».

« Un homme un être a le pouvoir, effrayant et incompréhensible, d'endormir, par la force de sa volonté, un autre être, et pendant qu'il dort, de lui voler sa pensée comme on volerait une bourse. »

En ces quelques mots, Maupassant disait il vrai ? Au fond est ce réellement une bête ? Peut être que l’âme d’un autre me hante. Et si je n’avais vu qu’un reflet, pourquoi cette vision si sombre ?

Cela fait maintenant 3 ans que cette chose me suit partout ou je vais. Il grogne aux derniers actes de mes songes, il apparaît parfois dans l’angle mort de mon rétroviseur. Quelques fois il s’éloigne pour revenir plus vite encore. Toujours présent mais jamais il ne m’agresse. Il porte sur moi un regard protecteur aussi bien qu’une menace. A chaque fois plus subtil quand je suis seul face a moi-même.



J’ai du mal à me souvenir de sa première apparition. Le souvenir le plus clair se situ au début du moi de mars 2007 sur une plage de Normandie. En cette saison le froid et toujours bien présent dans cette région, le soleil tentant désespérément de réchauffer le sable alors que le vent prend un malin plaisir a le refroidir. Je marchais sur cette plage les idées brouillées. Je ne sais même plus pour qu’elle raison je me trouvais ici.

Une chose est sure, je m’en souviens très bien a présent que je l’écris. Je pensais a toi. Je t’avais laissé la veille, seule dans cette maison après notre premier baiser. Tu venais de fermer

la porte de la cuisine, et tu t’es retourné. Je voyais bien à ton regard que tu attendais quelque chose de ma part. Une chose que je t’avais promis depuis longtemps. Un acte impossible, une trahison impensable ! Pourtant la seule idée de poser mes lèvres sur les tiennes déchirait d’un coup toutes mes convictions les plus précieuses. L’amitié, la loyauté, le respect… Et tout s’est envolé aussi légèrement qu’une plume s’élèverait par le souffle de tes deux mots. Embrasse moi. Tu n’avais jamais été aussi belle.

Perdu dans mes pensées je n’avais pas remarquer que je m’étais trop éloigner du rivage. La marée basse découvre le sable sur plusieurs centaines de mètres. Je me sentais bien seul tout a coup. Le vent soufflait fort et je ne voyais plus les grands hôtels qui longeaient la plage. Je ne partais jamais sans mon appareil photo, et je venais de prendre en mémoire ton nom que j’avais écris sur le sable fin. Je flashais alors plusieurs fois dans cette brume sablonneuse afin d’éclairer mon chemin, espérant découvrir quelques traces de mes pas. Je me penchais pour observer de plus près ce qui me semblait être mon 43, mais une étrange trace aussi grosse que mon empreinte se dessinait tout a coté. Quelqu’un ou quelque chose me suivait. Impossible si loin du rivage, je l’aurais forcément aperçut. Ça ressemblait à des pas de chien, vu la taille des pattes je n’osais imaginer le reste du corps. Mes sens commençaient à se décupler, je sentais la brise marine et les algues vertes. J’entendais les mouettes au loin, et le cliquetis des poulies d’un grand voilier amarré au port a des kilomètres de la. Ma respiration était si forte que j’ai cru plusieurs fois perdre connaissance. Je flashais une fois de plus a l’opposer de l’océan. Et dans la purée de sable, j’aperçut des crocs monstrueux accompagner d’un grognement sourd ! Il n’en fallait pas plus pour faire réagir mes jambes ! Je courais a toute allure a contre vent, je n’avais jamais été aussi vite.

J’ai pu rejoindre le rivage non sans me retourner plusieurs fois. Il ne me suivait pas.


J’ai essayé durant plusieurs jours de me convaincre que cette vision n’était que le fruit de mon imagination. L’avenir me prouverait le contraire.


Rémy

2 commentaires:

Gonzalez Cuisine a dit…

Hihi cool! C'est chouette continu !

Anonyme a dit…

je ne sais pas ou tu vas chercher ça, mais continues!!...man