dimanche 7 février 2010

Le rêve de l’arbre.



Le rêve de l’arbre.



Alors que la vie et ses troubles emprisonnent tous les sens, alors que les murmures des songes abreuvent les esprits les plus assoiffés. Je suis heureux de constater l’inutilité des images préfabriquées imposées à mes yeux. Je nage sans cesse autour d’une immense tour. Eblouissante de lumière ! Les reflets du soleil se mêlent aux artifices de mes réalités, les sons inaudibles des faiseurs de rêves ne transpirent pas à travers les murs épais de cette illusion. Je fuis aussi loin que je peux, mes jambes ne touchent plus terre, alors je perds conscience…


_Qui êtes vous ? Dis je fébrilement.

_Je suis l’arbre dit il, je suis ici depuis le début.


J’observais ce qui ressemblais effectivement a un arbre. Il avait sa grandeur ses feuilles et ses couleurs. Une écorce épaisse tout autour. Je le touchais mais ne sentais rien. Je le sentais mais n’éprouvais plus rien.


_Vous êtes un arbre bien étrange ! Je ne peux vous toucher.

_Je te l’ai dit, je suis la depuis le début. Personne ne peut plus m’approcher, tu es le seul.

_Mais enfin, depuis le début de quoi ?!

_Depuis bien avant ton rêve. Continus ta route.


Un regard circulaire me permis de réaliser où j’étais. Ou plutôt ou je n’étais pas. Je n’étais pas dans un rêve, je ne le serais jamais plu.


La réalité me transportait au delà de mes frontières. Je ne reconnaissais rien. Ni la mer ni l’écume qui m’entourais. J’étais sur le pont d’un bateau qui voguait vers ma nouvelle vie. Celle que j’avais choisis deux ans plus tôt alors que je planifiais ce voyage. Ces longues soirées accrochées a mon ordinateur et mes cartes. Choisissant le lieux, la date et le trajet.

J’avais cette capacité à me projeter dans l’avenir. Je pouvais en un instant me retrouver ici aujourd’hui et las bas demain. Aussi facilement que l’on tourne les pages d’un roman. Mais ce que je ne pouvais prévoir était insupportable. La fin du récit et l’interaction des personnages. Comment pouvais je savoir, que je ne toucherais plus jamais des doigts l’écorce épaisse des mes rêves ? Comment pouvais je savoir que je laissais derrière moi l’illusion de ce rêve inachevé ?


Je partais car plus aucuns regards ne me touchaient. Les visages et les figures glissaient sur moi comme le vent modifie sa route face à une voile trop tendu. Il était acquis de mes semblables que tout allait bien pour moi. Et comment leur en vouloir ? C’est bien de mes sourires et de mes phrases réconfortantes que venait toute l’illusion. J’étais ce grand arbre planté au centre de cette fourmilière qui réclamait sans pause de l’amour et de la tendresse. J’ai offert toutes mes feuilles, j’ai coupé mes racines. Plus personne ne pouvait me toucher. J’étais asséché de sentiments, j’étais la depuis le début, mais pas du mien…



vendredi 5 février 2010

Les gros débilos





Gros délire**LOL