lundi 13 octobre 2008

La lettre.

…l’inhibition produite par un temps de réflexion trop court à un acte, reflète le manque de maturité nécessaire pour accomplir celui-ci.

Bilan intermédiaire :

Tout est réfléchis, je deviens clairvoyant. Je me souviens de ce livre que je ne comprenais pas, le Horla de Maupassant. Le personnage attaché à ses racines, bien dans sa peau et dans sa vie, connaît une période dévastatrice qui va anéantir son existence. Un double de lui-même le persécute jour et nuit croyant que c’est une autre personne. Il apparaît peu a peu qu’il est tout simplement fou, et que cet autre personnage n’est autre que lui-même. Sans tomber dans le drame ou bien le cliché. Mr Maupassant m’a aidé. Je crois que le Horla est une partie de lui-même qu’il a désespérément tenté de mettre à l’écart. On ne peut être entier sans laisser les parties les plus sombres de soi se révéler au grand jour.
De ce fait le regret que j’ai tant voulu éviter fait surface. Ce mal ne se traduit pas, ne se guéris pas, ne s’explique pas ! Il faut pourtant l’affronter pour mieux le comprendre. Il hante jour et nuit tel un fantôme. C’est comme une longue maladie incurable. On apprend à vivre avec. L’espoir, c’est qu’elle n’est pas funeste. Il y’a une issue !
Le sort en est jeté, je m’éveille. Mais prudence et patiente seront mes maîtres mots. Pour l’heure je ne vois pas de différence ni aux yeux de mes proches ni aux miens. J’ai récupéré ce soir une preuve de mon angoisse. Sur le trajet, les larmes était au rendez vous. La plaie n’était donc pas cicatrisé. J’ai déchiré la lettre ! Et j’ai vu à la lumière de mes feux, des dizaines de lucioles scintillantes passer de ma main à la fenêtre. Et en quelques secondes, s’éteindre à tout jamais…

1 commentaire:

Gonzalez Cuisine a dit…

Il y a des chose dont il faut se forcer a oublier...